
« Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous » Eph 4/5.
- Son origine
Étymologiquement, le terme « baptême » vient du grec « baptizo » et signifie plonger, immerger, submerger. Le baptême d’eau est la confession publique d’un engagement personnel à faire de Jésus son Seigneur. Le baptême a été institué par Dieu lui-même en tant que pratique fondamentale de la vie chrétienne. Nous voyons en Matt 28/19 que Jésus a commandé à ses disciples de baptiser tous ceux qui croiraient en son nom, insistant ainsi sur l’importance du baptême dans la vie du croyant : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du St-Esprit. » Le baptême d’eau est bien plus qu’une simple tradition religieuse. Dans l’idée de Dieu, il fait partie des fondements-même de la vie chrétienne. Le baptême a fait l’objet d’une pratique intense au temps de Jésus (1er siècle) Le baptême d’eau était une pratique bien antérieure au baptême biblique au sens où nous le connaissons aujourd’hui. Sous l’Ancienne Alliance il était déjà pratiqué mais uniquement pour les prosélytes ou les craignant Dieu (les non-juifs qui voulaient embrasser la foi juive) comme moyen de purification rituelle (pour intégrer de nouveaux membres). Plus tard, c’est Jean le Baptiste qui l’a administré en signe de conversion.
- Sa forme
La forme biblique du baptême d’eau est l’immersion. Le mot grec utilisé, 76 fois dans le Nouveau Testament est le mot « baptizo », qui signifie « plonger dans l’eau », « être immergé », « être enseveli dans l’eau ». Cette immersion dans l’eau est le symbole de la mort et de la résurrection de Jésus. Dans toutes les Assemblées de Dieu, le baptême est célébré par immersion dans l’eau et au nom de Dieu : Père, Fils et Esprit-Saint. Le symbole de l’eau a plusieurs significations. Source de vie, l’eau purifie, désaltère, rafraîchit ; mais elle peut aussi submerger. Cette ambivalence se retrouve dans la symbolique du baptême : « mourir » à tout ce qui n’est pas porteur de vie, à tout ce qui éloigne des autres et de Dieu, pour « renaître » à une vie nouvelle en Jésus-Christ. Le baptême est signe d’une nouvelle naissance avec le Christ.
- Sa signification
Le baptême d’eau est la démonstration externe de ce qui s’est passé à l’intérieur du croyant, à savoir la décision de suivre Jésus et de lui obéir. C’est un engagement que nous prenons devant Dieu et notre famille quant à la vie que nous mènerons dorénavant. C’est la première étape d’une alliance à vie que nous contractons avec Dieu. L’alliance que nous faisons avec Dieu ne peut être brisée facilement. Dans son amour, Dieu nous y garde et nous rend capables d’y demeurer fidèles jusqu’au bout. « Car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. » Ph 2/13. Le fait que nous ayons été lavés de nos péchés est certes clairement illustré dans la cérémonie du baptême, mais l’image principale du baptême est la mort : mourir à nous-mêmes afin de pouvoir vivre réellement !
(1) Le baptême nous réfère à des évènements PASSÉS. Par lui, nous confessons publiquement que Jésus est venu sur la terre en tant que Fils de Dieu ; qu’il est mort afin que nos péchés puissent être pardonnés ; qu’il a été enseveli (plongé sous l’eau) ; qu’il est ressuscité (revenu à la surface) et qu’il a vaincu la mort. « Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit. » 1 Pi 3/18.
(2) Le baptême se vit dans le PRÉSENT. Il marque un moment décisif où nous confessons que nous sommes morts au péché et vivants pour Dieu. « Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie… sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché ; car celui qui est mort est libre du péché… Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ. » Ro 6/3-4, 6-7, 11 « J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi. » Ga 2/20.
NOTE : Cela ne signifie pas que l’on ne peut plus pécher, mais que nous ne sommes plus esclaves de lui.
- Sa valeur
« Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné » Mc 16/16. Dans ce verset, il y a deux grandes valeurs sur lesquelles l’accent est mis : (1) La foi, le baptême est une question de foi ! c’est la foi qui sauve « c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi » Eph 2/8 et Col 2/12. La foi devance et amène au baptême Ac 2/38 et 41 ; Ac 8/12-13 etc… (2) l’obéissance : ce verset nous en parle très clairement « … et qui sera baptisé sera sauvé ». Le baptême est également une question d’obéissance ! « L’obéissance de la foi » Ro 1/15 a beaucoup de valeur aux yeux de Dieu. « Que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ » Ac 2/38.
- Sa nécessité
Le baptême ne sauve pas, c’est la foi qui sauve par l’engagement de notre cœur envers Dieu, par Jésus-Christ, démontré par le baptême. Le baptême d’eau, à lui seul, ne peut pas donner le salut ; ni l’absence de baptême entraîner la perdition. Mc 16/16 : « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé… » C’est le fait de croire qui sauve. Et celui qui croit le démontre par le baptême. Mc 16/16 : « … mais celui qui ne croira pas sera condamné. » C’est le fait de ne pas croire qui entraîne la condamnation, et non pas le manque de baptême. Toutefois, l’importance du baptême est très claire dans le Nouveau Testament. C’est un ordre précis de Jésus-Christ, le premier pas de tout disciple. Comment quelqu’un pourrait-il appeler Jésus « Seigneur » et refuser l’obéissance au premier ordre ? Le baptême est nécessaire comme signe extérieur démonstratif d’un engagement Ro 10/9-10. Il est très important ce passage par les eaux du baptême pour qu’aux yeux de tous (Le Seigneur, les anges, Satan, les démons et les hommes), tous connaissent la démarche personnelle de foi et d’obéissance de l’homme qui c’est : repenti, converti, et né de nouveau. Par ailleurs, un disciple qui n’aurait pu être baptisé avant sa mort (décès, persécution…) est sauvé.